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Je vis depuis 7ans et demi avec mon homme.
Côté vie de couple, on a eu plus souvent des bas que des hauts, même si nous avons eu de bons moments.
Quand j'ai fait sa connaissance, je venais de débarquer dans la région de Charleroi, où je ne connaissais personne, ou presque. On a été "potes" un moment, avant qu'une chose en entrainant une autre... bref
Il est très difficile de communiquer avec lui. Une simple discussion banale, c'est pour lui une "prise de tête". Et des prises de tête, il n'en veut plus. Et pourtant... les prises de tête, c'est lui qui les provoque. Quand il ouvre la bouche, à 90% c'est pour râler sur tout et rien, se plaindre de ceci ou cela, ou me faire des reproches. J'ai pris sur moi pendant de longues années, me disant qu'il vivait des moments difficiles (perte de boulot, accident...) et que ca finirait par passer.
Il y a deux ans, nous avons acheté une maison, qui en l'apparence, avait l'air saine, avec pas trop de travaux à faire. Mais on s'est bien fait avoir, et on se retrouve avec tout à refaire, sauf les murs de façade... On les fait peu à peu les travaux, nous mêmes. Je suis loin d'être une pro du bricolage, mais j'essaie de l'aider comme je peux. Mais ça lui va pas, je suis bonne à rien, une vraie blonde et j'en passe...
Un peu après avoir acheté la maison, j'ai perdu mon boulot. Malgré de nombreux entretiens d'embauche, j'en ai pas trouvé. Pas qu'on remette mon expérience en compte, oh non. Mais pas droit aux primes d'embauche. J'ai "fêté" mon 200e envoi de CV en mai. Et là j'ai dit stop. J'ai décidé de m'installer comme indépendante, chose réalisée en juin. Et depuis, c'est l'enfer. Il râle, se plaint, me critique, me fait des reproches non stop. Quoi que je dise ou ne dise pas, que je fasse ou ne fasse pas. Sa réplique favorite "fais rentrer du fric pour changer". Il me rend responsable de tout. J'en suis au point que quand il part le matin, je pousse un ouf de soulagement, et quand il rentre, un pfff de désespoir. Si un client me téléphone quand il est là, il râle. "Tu veux que je ramène du fric, laisse moi bosser". Alors il râle, se plaint, tire la gueule, s'énerve....
Pendant toutes ces années, je ne me suis pas rendue compte que peu à peu, ma vie sociale était au stade zéro. Je ne voyais plus personne, en dehors de lui, ma mère, décédée depuis, et sa mère à lui. Ce n'est que récemment, quand j'ai eu besoin de mettre en œuvre mon "réseau", que je me suis rendue compte que je n'avais plus personne autour de moi. Insidieusement, la solitude s'est installée dans ma vie, et je ne l'ai pas vue venir.
Depuis que je suis indépendante, j'ai dû prendre contact avec des gens, les rencontrer. J'ai un mal fou ne serait ce qu'à démarrer une conversation ! Il m'est difficile d'être à l'aise avec les gens que je ne connais pas. Je me sens nunuche, pas à la hauteur. Je pense bien que je vais droit dans le mur. En fait, j'ai totalement perdu confiance en moi. Sans doute qu'à force d'entendre que je ne suis bonne à rien, j'ai fini par le devenir.
Depuis deux semaines, je me pose un tas de questions, auxquelles j'ai pas de réponse. Est ce que ce que je prenais pour de la patience n'est pas de la lâcheté ? Partir ? Rester ? Je ne sais pas. Ma vie de couple m'oppresse, du moins psychologiquement. Quand j'ai besoin de soutien, je récolte des critiques. Est ce que c'est passager ou est ce une prise de conscience de la réalité ? Je ne sais pas. J'ai besoin de stabilité dans ma vie, et pourtant, je pense que si l'occasion se présentait, je laisserais tout en plan et je partirais sans un regard derrière moi.
Bref... suis dans l'impasse totale
Ca fait du bien de vider son sac 😀
@ bientot
Mieux vaut avoir les bourses en action que des actions en bourse...
Anne Roumanoff
Je me garderai bien d'être un conseilleur "avisé", mais vous exagérez en disant que vous n'êtes bonne à rien en n'avez aucune confiance en vous.
Que vous n'êtes bonne à rien, vous savez très bien, au fond de vous, que c'est faux.
Le simple fait de tenter une expérience d'indépendante et votre passé professionnel le démontre. Il est bien évidemment déplorable de se faire dénigrer à tout bout de champ et de n'avoir, en gros, autour ou auprès de soi que reproches et remarques désobligeantes ou dévalorisantes.
Si vider votre sac vous a fait du bien, tâchez de profiter de ce petit moment de répit.
Bon courage et bonne chance.
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