Discutez de ce qui compte pour vous
Suggérez une discussion pour que les membres de Forum Belgique puissent échanger avec vous.
Richard Horton s’en prend au système politique belge: “La plupart des 14.000 décès auraient pu être évités”
Richard Horton, le rédacteur en chef britannique de la prestigieuse revue scientifique The Lancet, régulièrement citée pendant la crise de la Covid-19, était l’invité de la Commission spéciale Covid-19 de la Chambre ce lundi, chargée de l’évaluation de la crise. Il a répondu aux questions des députés par vidéoconférence et n’a pas maché ses mots sur la gestion belge de la crise. “Tout comme au Royaume-Uni, le système politique belge a failli, il s’est planté. De ces 14.000 morts, la plupart auraient pu être évités”, a déclaré Horton, médecin de formation, sans concession.
S’il estime que la plupart des pays européens ont commis des erreurs, il s’est montré particulièrement critique à l’égard du morcellement des compétences qui caractérise notre système de santé.
“Ce système typiquement belge n’a pas été efficace. Des personnes ont perdu la vie à cause du système politique. Cela doit vous faire réfléchir”, a-t-il prolongé, conseillant à la Belgique d’adopter une stratégie commune avec un leader au niveau de la communication “qui essaie de rétablir la confiance”.
Par ailleurs, Richard Horton a appelé à investir dans le personnel de santé et à tester, soigner, et tracer localement. Il estime par ailleurs que les pays qui ont fermé le plus rapidement leurs frontières ont le mieux contrôlé l’épidémie.
Pour rappel, 14.616 personnes sont mortes du Covid-19 depuis le début de la crise. Du 7 au 13 novembre, 189 personnes sont décédées en moyenne chaque jour.
Une nouvelle étude confirme l’efficacité du bain de bouche pour réduire la propagation du virus
Un simple bain de bouche pourvu de 0,7% de chlorure de cétylpyridinium, un antimicrobien et antiseptique, donnerait des résultats “prometteurs” dans la lutte contre le coronavirus, indique une nouvelle étude de l’université de Cardiff. Lors des expériences en laboratoire, le bain de bouche tuait le virus en 30 secondes seulement.Patientez malgré tout avant de vous ruer sur les stocks de bain de bouche du supermarché et de la pharmacie: il ne s’agit que des premiers résultats d'une vaste étude et ils doivent encore faire l’objet de vérifications par d’autres équipes de chercheurs. Une étude clinique doit encore suivre afin de constater l’impact réel du bain de bouche sur la concentration de coronavirus dans la salive des personnes-test.
Mais en laboratoire, les études préliminaires sont très prometteuses. Les scientifiques ont tenté d’y reproduire les conditions du nez et de l’arrière-bouche de l’homme. Ils ont utilisé un bain de bouche lambda comme on en retrouve dans les salles de bain de tout le monde: une solution avec 0,7% de chlorure de cétylpyridinium comme la Listerine. Cet antiseptique antibactérien et antiviral agit sur les microbes en pénétrant leurs parois et, devenus poreux, ils finissent par périr. Résultat: 99,99% des virus sont détruits en 30 secondes.
Salive
Une grande étude clinique longue de 12 semaines va commencer à l’hôpital universitaire du Pays de Galles. Elle devra déterminer si, en conditions réelles, ces bains de bouche détruisent bien la quasi-totalité des particules virales dans la salive. En effet, notre bouche est remplie de recoins et cavités et elle secrète de nombreuses substances, qui peuvent elles aussi être des adjuvants lors du processus. Les résultats de l’étude sur l’homme sont attendus pour début 2021.
Le professeur David Thomas, qui dirige l’enquête, insiste sur le fait que l’étude clinique sera décisive afin de tirer des conclusions définitives. “Nous devons d’abord découvrir si l’effet qu’on a pu observer en labo est identique sur l’homme”, résume-t-il auprès de la chaîne britannique Sky News.
Si l’hypothèse est avérée, alors il faudra encore déterminer combien de temps le bain de bouche est efficace. Une précédente étude en ce sens avait démontré que chez certains petits groupes de patients, la charge virale - soit la quantité de particules virales qu’un individu transporte - était réduite durant 6 heures.
Gouttelettes
Le coronavirus se propage surtout via les gouttelettes de salive et les sécrétions nasales (en parlant, toussant ou éternuant). Cette transmission est possible tant avant, pendant qu’après la phase aigüe de la maladie, et également chez les patients asymptomatiques. La réduction de la quantité de particules virales dans la bouche devrait donc, logiquement, limiter la propagation du virus.
Les chercheurs impliqués dans l’étude rappellent que le bain de bouche n’est en aucun cas un médicament contre la Covid-19 - la maladie provoquée par le coronavirus. Le virus reste en effet présent dans le corps de la personne infectée malgré le bain de bouche et il n’y aucune garantie que ce dernier empêche toute contamination. Un rinçage de bouche adéquat pourrait donc simplement constituer un coup de pouce en plus des gestes-barrières de base comme la distanciation sociale, l’hygiène des mains et le port du masque.
Contre la grippe
De précédentes études ont par contre déjà démontré que le chlorure de cétylpyridinium fonctionne contre le virus de la grippe.
Le mois dernier, le Penn State College of Medicine (Pennsylvanie) avait déjà fait paraître les résultats d'une étude en laboratoire qui indiquait également que le bain de bouche pouvait détruire les coronavirus. Des résultats positifs qui rejoignent aussi ceux d'une université allemande divulgués en août. Mais toutes ces recherches étaient dépourvues d’étude clinique et ne pouvaient donc faire l’objet d’une parution dans une revue scientifique.
Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience. Si vous refusez, certaines fonctionnalités du site, comme les vidéos YouTube et les réseaux sociaux, pourraient ne pas fonctionner correctement.