Vandenbroucke donne des détails sur la vaccination: “Les gens recevront une lettre de convocation”

Vandenbroucke donne des détails sur la vaccination: “Les gens recevront une lettre de convocation”
L'épidémiologiste Pierre Van Damme et le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke ont donné plus d'informations sur la première campagne de vaccination contre le coronavirus qui débutera en janvier et sur les modalités des phases qui suivroPlus d'un demi-million de personnes seront vaccinées contre le coronavirus lors du premier cycle de vaccination, qui concernera les résidents des maisons de retraite et le personnel de santé. Toutefois, les vaccins seront livrés en petits lots, affirme Frank Vandenbroucke pour VTM Nieuws, et tous ne seront pas disponibles immédiatement. La vaccination de ce premier groupe aura lieu en janvier et février. Plusieurs vaccins en même temps?
Il n'est pas encore certain que nous disposerons de deux ou trois vaccins différents en Belgique en même temps. "Nous sommes déjà très heureux d'avoir une quantité de vaccins chaque mois et de pouvoir vacciner systématiquement des groupes. Les vaccins qui seront administrés en Belgique auront de toute façon reçu l'approbation des autorités réglementaires européennes, ce qui signifie qu'ils seront tous efficaces et sûrs. Si plusieurs vaccins sont disponibles en même temps, il peut être possible de déterminer si un vaccin est plus adapté à un groupe à risque ou à un groupe d'âge en particulier", espère-t-il. Les "professions essentielles" qui seront vaccinées lors de la deuxième phase doivent encore être déterminées, précise le ministre de la Santé, qui refuse de se prononcer sur ce sujet pour le moment.

Une lettre de convocation
Lors de la toute première phase, les vaccins seront administrés directement dans les hôpitaux et les centres de soins résidentiels. À partir de la série suivante, les personnes concernées seront appelées à se rendre dans les centres de vaccination. Elles seront informées, par le biais d'une lettre, des lieux où elles peuvent être vaccinées, tout en étant également encouragées à le faire. Cette phase débutera au plus tôt à la fin du mois de février.

Le masque servira encore
Cependant, selon Vandenbroucke, la vie normale ne reprendra que progressivement. Les personnes qui ont été vaccinées devront tout de même respecter les gestes barrières, et notamment le port du masque. On ignore effectivement encore si elles pourront transmettre le virus, explique Pierre Van Damme. "Nous savons que le vaccin protège contre la maladie et ses complications, donc nous allons avoir moins de personnes qui toussent et éternuent. Mais la durée de la contagiosité due à cette vaccination est encore à démontrer".

Effets secondaires
Les effets secondaires des vaccins qui sont apparus au cours des études sont très similaires à ceux du vaccin contre la grippe, comme "des rougeurs, des douleurs musculaires, un certain durcissement des muscles", analyse Van Damme. Certaines personnes sont un peu plus fatiguées pendant un jour ou deux ou ont un peu de fièvre, mais cette dernière peut être parfaitement combattue avec du paracétamol. "En général, ce sont des vaccins qui sont très bien tolérés". Des effets secondaires graves n'ont pas été observés dans des études portant sur 20.000 à 30.000 personnes, rappelle le spécialiste.

Les exceptions
Comme c'est le cas pour tout vaccin, certains groupes ne seront pas vaccinés dans un premier temps pour des raisons médicales. C'est le cas par exemple des femmes enceintes. Il faudra attendre que des études portant spécifiquement sur leur cas soient terminées. Il est également conseillé aux personnes allergiques à certaines parties du vaccin de ne pas être vaccinées ou de se faire vacciner à l'hôpital, afin de pouvoir prendre des mesures immédiates en cas d'effets secondaires. Les personnes souffrant de maladies aiguës, par exemple les patients sous traitement pour un cancer, se verront également conseiller de ne pas se faire vacciner par leur médecin traitant. "Ces personnes devront également pouvoir bénéficier de cette immunité de groupe. La société doit être en mesure de les protéger".

Par ailleurs, les enfants ne sont pas sur la liste des vaccinations pour le moment, ajoute Vandenbroucke, parce qu'il n'y a actuellement pas assez d'informations sur l'utilité de ces vaccins sur eux.