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Je viens de terminer la lecture de Palestine, pour lequel Hubert Haddad reçut le Prix Renaudot en 2009. Une « traversée du miroir », comme l’écrit Gallimard, qui est magistralement saisissante. Ce roman doux et percutant à la fois ne laisse pas insensible. Pour moi, il a fait s’entrechoquer un tas de questions dans ma tête, avec ou sans réponse. A la lecture de ce roman, j’ai le sentiment encore que pour nous, humains d’abord, peu importe notre couleur sociale, politique, économique, religieuse ou autres, le jour ou le sentiment d’impuissance devient trop grand c’est l’avalanche des dérives jusqu’aux plus impensables. Je ne peux m’empêcher de penser aux horreurs qui nous ont touchés au plus profond de nous-mêmes ces derniers mois. Me demander comment des êtres si jeunes normalement pleins d’instinct de vie peuvent en arriver à un tel degré de barbarisme envers les autres et même vis-à-vis d’eux-mêmes. Comment est-ce possible ? Cette question doit être posée parce que la simple répression n’a jamais été une réponse efficace. Ca se saurait et surtout ce serait si simple. Mais alors pourquoi ça ne fonctionne pas ? Y a-t-il d’autres facteurs au-delà du fanatisme récupérateur et des drogues déshumanisantes au point d’achever froidement des semblables en vérifiant s’ils sont bien morts ?
Je ne peux m’empêcher de penser aussi aux réactions haineuses aveugles déferlantes sur les uns ou les autres et revenues d’un autre âge qu’on croyait révolu.
Je ne peux mieux clôturer ce commentaire qu’avec la citation de la quatrième de couverture émanant d’Alexandra Schwaetzbrod (Libération ) : ce roman est « d’une poésie à vous réconcilier avec la douleur ».
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