Une chimie très subjective.

Ben je sais pas ... je sais pas ce qui est premier .. je n'aime pas les araignées , enfin leur comportement me désarçonne , c'est le genre de bestiau que je prendrais pas dans mes mains quoi ..pourtant je trouve certaines araignées super belles .. après pour " ceux" que l'aime .. c'est sans doute vrai

Merci Corio pour ton exemple qui illustre parfaitement la citation que j'ai proposée.
On peut, en effet, trouver très belles certaines araignées de même que certains insectes (coléoptères, scarabées etc.) mais c'est pas pour autant que l'on va se mettre à les chérir (quoique par chez moi les gens aiment bien les manger).
Vu que nous sommes entre nous, je vais me permettre de m'étendre un peu sur le sujet (l'Amour, pas les araignées!).
Pourquoi tombe-t-on amoureux de certaines personnes en particulier ? (ceci est tout aussi valable pour des choses genres bagnole, Louboutins ou bicoque).
Tout bêtement car l'on croit que la « possession » de cette personne va combler un de ces vides existentiels qui nous pourrissent la vie.
Un exemple choisi au hasard parmi un million d'autre :
On rencontre une personne, pas forcément un canon, mais qui apparemment est sur la même longueur d'ondes que nous ; ce genre de personne qui vous rend bavard comme une pie car on a l'impression qu'elle vous amène à dire des choses plus « intelligentes » que d'habitude.
Notre cerveau, secoué dans sa torpeur, se dit : « Oh là, Capitaine des gardes ! Voilà qui est intéressant ! »
Comme ce dernier n'est pas toujours à la fête, il va s'empresser de nous servir une bonne rasade de filtre d'amour ; ce qu'aujourd'hui on appelle plus prosaïquement « dopamine, sérotonine ou encore phényléthylamine ».
Du coup cette personne, de prime abord quelconque, se retrouve à jouer dans la même ligue que Miss Monde ou George Clooney (suivant les goûts) et bardaf ! c'est la passion, nous amenant à faire tout ce qu'on peut afin de s’approprier ce « joyau ».
J'arrête ici l'histoire car, la passion n'étant jamais une très bonne chose, la fin risque d'être assez tristounette.
H.L.V.B. (Arnold S.)

C'est une analyse assez juste Ben
Bobin a écrit " Nous souffrons de n'être pas assez volés , nous souffrons des forces qui sont en nous et que personne ne sait piller pour nous les faire découvrir "
Alors quand se dessine l'ombre même d'un candidat au rapt .. on plonge .. on plonge comme on tombe ( amoureux )
Et cependant si l'amour rend aveugle , il semble qu'il prive aussi de mémoire parce que on recommence ...
Il est possible que Piaf aie raison quand elle chante
Non je ne regrette rien , je me fous du passé , je recommence à zéro car ma vie , aujourd'hui , ça commence avec toi
Cet aujourd'hui , ce commencement , cet espèce de trou noir ou s'engouffrent les erreurs , les peurs et les hésitations ... puis un big bang tellement tellement ... bon :)... après .. comme l'univers, ça se dilate, et on s'éloigne ....mais on devine la lumière au delà de l'horizon visible et on espère encore et encore 😉
Une chimie subjective ou une étonnante physique quantique ( ou cantique , c'est selon ) 😀
CY ( C. )

Très beau ! (du début à la fin)

(C.Y. : c'est comme cette tribu d'amérindiens ? )

nah .. comme ces texas rangers qui bouffent leurs mots à défaut d'hamburgers: "see you" et qui devient C Ya 🙂

C'est bien ce que je "disais": Sioux

hahahahaaha .. nice shoot 🙂

Ben puisque on est entre nous , je n'ai pas choisi le regard de la physique quantique par hasard ( bon moi , en physique quantique j'en suis qu'à la découverte mais je suis curieuse parce qu'admirative )
Si tu te places sous ce regard là .. il y a plus qu'une espérance ...
Le vide existentiel par exemple ( phonétiquement , étrangement semblable à : le vide existe en ciel ..pour le fun ) sous le regard de la philo, c'est comme une forme de désespérance , sous l'angle de la physique quantique , le vide n'est pas le rien , le vide c'est la possibilité d'une émergence ... donc une forme d'espoir non ?

Mes connaissances en physique quantique sont quasi nulles, pourtant je ne saurais dire pourquoi, mais cette approche m'a toujours plue.
Pour moi, c'est bientôt l'heure de mettre la viande dans le torchon, je vais donc attendre demain pour essayer de mettre des mots sur ce que le « vide » m'inspire.
J'ai pas trop d'espoir mais comme tu dis, du vide (de mes cellules grises) peut émerger une idée, aussi loufoque soit-elle. Mais c'est pas gagné.

Voilà ! J'ai la preuve que rien ne peut émerger du vide.
Bien que la nuit porte conseil, rien n'a émergé de mon cerveau.
Je compte d’ailleurs publier un article dans « Nature » afin d'informer le monde du résultat de cette expérience décisive.
Accessoirement et toujours entre nous, j'ajouterais que ma « conception » du vide diffère un peu de celle du vide quantique.
Ce dernier renfermant quand même pas mal de trucs : des champs magnétiques, des particules virtuelles qui interagissent avec d'autres etc.
On pourrait presque penser que pour cette discipline le vide consiste juste en l'absence d'un tas de chose. Hors, pour moi, « l'absence », c'est déjà quelque chose.
( L'absence de sous sur mon compte en banque, ce ne serait pas rien, car très vite des champs magnétiques et des particules étrangères s'arrangeraient pour faire de ce néant une quantité négative.)
Pour moi, le Vide est inconnaissable et donc indicible car il ne peut exister dans notre univers.
S'il existait, il interagirait avec le plein, et quelque chose qui interagit, c'est pas rien !
Si je parvenais à l'imaginer, je crois que je me sentirais aspiré dans un tourbillon obscur m’entraînant en dehors de notre Univers, tu vois certainement de quoi je veux parler ( j'aime aussi beaucoup l'interprétation que le peintre Courbet a courageusement proposée).
Pour en venir enfin à cette possibilité d'espoir que le vide propose, cette idée de trous noirs me plaît assez ; car on pourrait considérer ces phénomènes comme des « fuites » dans le sac poubelle contenant notre univers, et donc forcément il y aurait un ailleurs... d'où, espoir !
Comme je panique un peu à l'idée de me faire encore remonter les bretelles pour cause d' « H.S. », je reviens au sujet du topic :  « On trouve belles les choses qu'on aime » :
Au fur et à mesure que l'on subit les disgrâces du temps qui passe, on finit par se retrouver seul.
Et cet isolement, ce vide qui commence à vous entourer, finit par vous entraîner dans une autre dimension.
Dimension dans laquelle la mort devient assez séduisante car prometteuse de surprises, de révélations ou, au pire, de rien. Et comme j'aime bien les surprises, je crois que je vais finir par la trouver ravissante .
Bon, assez déconné pour aujourd'hui, je vais m'allumer une clope.

Voilà ! J'ai la preuve que rien ne peut émerger du vide.
Bien que la nuit porte conseil, rien n'a émergé de mon cerveau.
Je compte d’ailleurs publier un article dans « Nature » afin d'informer le monde du résultat de cette expérience décisive.

Coucou Ben, tu as un humour que j'adore.
j'aimerais pouvoir remplir mon cerveau de ce vide qui est en toi :d

Merci Pat, c'est très gentil de ta part mais j'ai l'impression que ton cerveau est déjà convenablement pourvu de tout ce qui faut.
Je pense aussi que la sensibilité humaniste et artistique qui l'habite n'a nullement besoin du fond de bouillasse qui se trouve dans le mien.
Anyway, je suis très flatté par ton gentil message.

Merci Ben pour ta réponse qui, avec humour , corrobore le "postulat" que le vide n'est pas rien 🙂