Grenouillette et Antoinette

Tous les contes commencent par: Il était une fois, c’est ainsi, donc il était une fois Antoinette, une petite fille aux longues tresses blondes, tellement longues, qu’elles arrivaient au bas de son dos.

Elle était assise au bord de l’étang, juste au bas du terrain sur lequel son papa, avait bâtit la petite maison en bois dans laquelle, elle vivait depuis toujours, ça sentait bon le sapin et, quand papa allumait le feu dans la cheminée, tous les parfums de la forêt toute proche, revenaient comme pour souligner la douceur de la nature.

Antoinette était une petit fille qu’on appelle bien élevée, toujours polie toujours gentille, ce qui ne l’empêchait pas, d’avoir ses idées et son caractère bien trempés.

Donc Antoinette se trouvait ce jour de printemps, au bord de l’étang, elle rêvait tandis qu’elle frappait l’eau d’une baguette légère.

Cela attira l’attention d’une jeune grenouille qui, sans méfiance vint se poser sur la berge.

Allez savoir pourquoi Antoinette l’attirait ?

Elle se mettait en avant et gonflait bien la gorge comme seules les grenouilles savent le faire
!
Elle réussit après de multiples et nombreux efforts et, Antoinette posa les yeux sur elle ouf! enfin enfin.

Comme la grenouille était elle aussi bien élevée, elle salua avec respect, et se présenta, je m’appelle Grenouillette et toi ?

La petite fille hésita comment? ça parle une grenouille? ais je bien entendu ?

Toute surprise, elle s’entendit lui répondre qu’elle s’appelle Antoinette.

Tu es bien jolie Antoinette.

Merci répondit la petite fille qui pensait tout le contraire de ce petit animal à l’aspect gluant, vert avec une gorge qui se gonfle comme un ballon.

Dis-moi la grenouille pourquoi tu es là et pourquoi tu me parle ?

Parce que tout simplement j’en ai envie répondit Grenouillette. Tu veux que je vienne plus près ?

Non répondit hâtivement Antoinette, non non.

Je sais dit elle, je ne suis pas comme toi et je parierais bien que tu n’oserais pas me toucher.

Antoinette recula d’un pas devant cette petite chose verte qui continuait à lui parler.

C’est parce que nous sommes différentes ajouta la grenouille, mais dans le fond nous sommes construites des mêmes choses, regarde j’ai deux yeux, comme toi 4 membres certains, diraient pattes mais je suis d’accord, on ne se ressemble pas trop, pourtant si tu savais ce que vous les humains, enviez mes cuisses qui me servent à sauter.

Antoinette toute étonnée lui demanda de sauter, pour l’exemple, et la Grenouille se dépêcha de le faire pour se rapprocher un peu plus.

Mais Antoinette avait reculé en poussant un petit cri. Grenouillette essaya d’adoucir dés lors sa voix un peu rocailleuse, elle répétait n’ai pas peur, je ne suis pas méchante, si tu ne veux pas me toucher alors, contentons nous de bavarder.

Toujours un peu perdue par la peur, Antoinette continuait à regarder cette petite chose verte .

Je te trouve encore très jolie, mais je sais que tu ne pense pas cela de moi, j’ai appris à savoir que souvent les humains nous évitent. Et pourtant dans mon monde on dit que je suis si belle. Tu vois c’est parce que nous sommes différentes, mais tu pourrais avec un effort me trouver agréable.

Antoinette s’était accroupie dans l’herbe pour mieux entendre la voix de la grenouille.

C’est vrai pensait elle, est ce que toutes les grenouilles me trouvent jolie ?

Elles sont reparties chacune sur le chemin de leur maison, Antoinette a eu du mal pour s’endormir, allait elle revoir la gentille grenouille toute verte qui lui avait parlé ?

Elle n’osait pas non plus, raconter son histoire à ses parents, ils n’auraient jamais pu la croire.

Une grenouille qui parle ? Pourtant elle en était certaine elle l’avait bien entendue et, même si elle n’a pas tout compris, c’était ainsi.

Le lendemain matin, après avoir pris son petit déjeuner, elle se rendit à l’école, pleine dans son esprit des paroles de Grenouillette.

La différence qu’est ce que c’est ? Elle avait bien remarqué que la petite Anastasie, avait une peau très foncée. Certains de la classe ne voulaient pas s’asseoir à côté d’elle et, se moquaient de sa coiffure, ces drôles de petites tresses dressées sur sa tête.

L’institutrice avait bien du mal encore une fois, à faire en sorte que quelqu’un se place à côté de la fillette.

Timide, Antoinette assistait à la scène, quand soudain, la voix rocailleuse d’une grenouille se fit entendre, là dehors dans la cour de récréation.

Elle eu du mal à se retenir d’aller voir, persuadée que Grenouillette l’avait suivie.

Mais elle se retint cependant, les paroles du petit animal lui revenaient en tête, elle commençait à comprendre le mot différence.

Sarah la rousse aux cheveux courts n’avait pas les tresses blondes comme elle par exemple.

Elle leva le doigt bien haut et déclara Viens t’asseoir à côté de moi Anastasie.

Timidement en courbant le dos, la fillette est venue s’installer a sorti ses cahiers sans mot dire, sauf un seul merci alors qu’elle mettait la main sur son cœur.

L’institutrice félicita chaleureusement Antoinette, lui disant que de cela, elle ne pourrait que tirer de la satisfaction.

La classe reprit, à la récréation les deux nouvelles amies ont beaucoup bavardé, quelle était la différence? Anastasie avait un papa et une maman comme elle, le soir son papa aimait lire le journal comme le sien, il jouait au ballon avec elle, comme le fait son papa à elle. Anastasie pleurait quand elle était grondée, pareil pour elle.

Le soir elles prirent des chemins différents et, intriguées quelques unes de ses compagnes de classe, vinrent lui poser des tas de question sur Anastasie, Antoinette ne savait que répondre, qu’elle ne voyait pas la différence.

De ce jour Antoinette fut toujours heureuse, car, elle regardait les choses, les gens autrement, elle se disait que tous portaient en eux, une forme de beauté, sa maman la félicita en disant tu as tout compris.

Un écrivain français a écrit, On ne voit bien qu’avec le cœur...
Bon samedi (k) (k) (k)