Discutez de ce qui compte pour vous
Suggérez une discussion pour que les membres de Forum Belgique puissent échanger avec vous.
Nos Paroles nous Façonnent
Francine Carrillo
Au dehors, la nature s’en tient encore aux demi-teintes. C’est la tonalité de la sobriété avant la générosité de l’offrande printanière.
Mais qu’en est-il, au-dedans, de la couleur des mots que nous posons sur la vie ? De tous ces mots que nous prononçons, parfois dans l’insouciance et la légèreté, le plus souvent dans la plainte ou le jugement ?
Nous nous plaignons beaucoup : du temps qu’il fait, du temps que nous n’avons pas, du temps passé et qui ne reviendra pas. Nous nous plaignons aussi des autres, les jeunes, les vieux, les étrangers… tous ceux qui menacent notre tranquillité.
Mais à vivre ainsi dans le négatif, nous nous désaccordons ! Nous ne sommes plus au diapason de la louange qui est notre vocation première, celle qui nous accorde au chant de la création, celle par laquelle nous devenons un peu plus humains.
La louange élève alors que la plainte avilit.
La louange relie alors que la plainte sépare.
La louange met debout alors que la plainte met sur les genoux.
Mais célébrer la vie, ce n’est pas en nier les aspérités. C’est reculer d’un pas pour s’étonner de ce qui frémit sous l’écorce des jours, parfois justement là où la vie est empêchée.
Pensez aux psaumes. Ce sont des musiques, certes, mais qui font large place au cri et à la discordance. Ils questionnent Dieu autant qu’ils le chantent mais en leur fond ce sont des célébrations arrachées à la dureté autant qu’à la beauté du réel.
Nous sommes finalement ce que nous consentons à être et nos paroles nous façonnent intérieurement.
Quand le ciel est trop bas et la grisaille trop pesante, nous pourrions choisir de sortir de la complainte pour entrer en psalmodie ! Ce serait une manière de vivre à la hauteur de ce que nous pressentons et plus seulement de ce que nous ressentons ! Une manière de quitter la déploration qui nous tire vers le bas pour l’imploration qui aspire à l’envers lumineux des choses et des êtres.
Tout ce que nous ne mettrons pas au monde de gratitude n’y sera pas !
Francine Carrillo est pasteure et théologienne à Genève
La plainte et le jugement ne sont pas mauvais pour autant.
Tout va dépendre du contexte, si je me plains d'un voleur et qu'il est jugé pour ses méfaits et bien je trouve cela normal, surtout s'il a volé uniquement pour par exemple ne rien faire de ses journées et resté a s'amuser avec ses potes au lieu d'aller chercher son argent honnêtement.
Maintenant si tu parles des gens qui se plaignent pour un rien et qui juge tout le temps pour des raisons complètement futile, alors oui là dans ce cas là je suis bien d'accord.
Parce que juger, râler, se plaindre et bien s'est humain, tout le monde juge, d'ailleurs la personne qui a écrit ce texte n'est-elle pas dans le jugement des autres ? n'est-elle pas aussi dans un plainte ?
Tu offres de chouette débat younes, tu vois je viens de te juger, comme quoi c'est bien de juger, comme je disais plus haut tout dépend du contexte 😉
On ne peut rien apprendre aux gens. On peut seulement les aider à découvrir qu'ils possèdent déjà en eux tout ce qui est à apprendre
Bonsoir ami nossolar
Je t'approuve, l'humain n'est jamais satisfait.
Nous sommes tous/toutes "mi- démon"," mi-ange "
Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience. Si vous refusez, certaines fonctionnalités du site, comme les vidéos YouTube et les réseaux sociaux, pourraient ne pas fonctionner correctement.