Le suicide

Tu ne me choques pas du tout. Je ne me sens absolument pas coupable de ce qu'à fait mon mari. C'était son choix.Il était sensé être un adulte responsable.

Si pendant ne serait ce que quelques secondes celui ou celle qui pense au suicide sous le "couvert" de souffrance pouvait penser à la souffrance que celui qui reste risque d'endurer il ne ferait pas ce geste.

D'où pour moi la notion d'égoïsme profond.

As tu pensé un instant aux vies brisées à cause du suicide !

Comme je l'ai dis plus haut, je pense, c'est ma fille qui à trouvé mon mari au bout de sa corde !!!

Alors y a t'il pensé un instant ! non bien entendu. Seul comptait pour lui sa souffrance. Et la souffrance que le "suicidé" inflige aux autres ....
Alors désolée, mais il faut être un égoïste infini.

Pour moi c'est comme cela, il faut énormément de courage pour vivre le suicide demande quelques secondes de courage.

Peut être que je suis dure. Mais sans penser à moi, mon mari à détruit en partie la vie de ma fille, son innocence, sa jeunesse tout le reste de sa vie elle devra vivre non seulement avec le suicide de ce dernier, mais avec l'image qu'il lui en a laissé.

C'est de l'égoïsme comment peut on un instant infliger cela à une personne que l'on est sensé aimer.

Et à aucun moment je ne parle de moi.

La souffrance, et physique et morale je connais, ma vie est autant dire terminée, mais pas un instant je ne penserais à me suicider comment pourrais je infliger cela à mes enfants, comment est ce possible !!!!

Je ne peux savoir la souffrance de ceux qui restent mais je peux la comprendre et l'imaginer et la destruction que cela peut être pour une personne avec tous les sentiments mélangés de tristesse, colère désarroi, injustice, etc....
C'est clair que c'est faire porter à celui qui reste tout le poids de l'après et c'est clair que la vie n'est plus jamais plus la même et qu'il faut certainement énormément de courage et de lutte pour essayer de "survivre" à ce cataclysme.Ce que je peux pour ma part échanger ici c'est qu'au moment du déclic tu n'es pas dans la capacité de réfléchir de la même manière comme tout un chacun pourrait le faire.C'est comme quand quelqu'un est énervé, ce n'est pas à ce moment là qu'on peut discuter car l'émotion l'emporte sur la raison....et ce n'est que plus tard quand la colère est passée qu'on peut discuter.Au moment du déclic c'est pareil.....impossible de réfléchir "normalement" car tu es aspiré par l'abime et la raison n'existe plus donc c'est difficile de parler de personne responsable ou non...tu es dans une autre dimension.
A la fraction de seconde ou tu peux basculer tu es incapable de penser une seconde à l'autre car toute ton énergie tu l'as met pour lutter contre l'énergie qui te pousse à faire ou ne pas faire....la moindre chose peut te faire basculer d'un côté ou de l'autre.Tu peux parler d'égosime dans le sens où la personne est centrée sur elle même mais c'est vraiment une lutte intérieure d'une violence terrible.

Je ne te perçois pas comme dure c'est la réalité de ce que tu as vécu qui transparait.

Je vais aller plus loin dans mon raisonnement et je le dis en connaissance de cause.Dans l'esprit d'une personne qui part il peut aussi y avoir la confiance en celui qui reste et en sa force d'affronter l'après.Se dire que l'autre est capable de continuer le chemin car on sait ce qu'il vaut, qu'il est fort et on a confiance en lui, c'est pour moi une forme d'amour même si c'est lui donner un poids énorme.Mais c'est clair que c'est aussi ne pas lui laisser le droit de baisser les bras, c'est lui donner les responsabilités de tout porter...

Je te souhaite aussi bcp de courage pour continuer ton chemin....
Je voulais juste t'apporter mon vécu de ce moment de déclic de l'intérieur peut être que cela pourrait t'apporter certaines choses

Je ne sais pas comment supprimer cet ajout où je n'ai rien dedans lol

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Le problème voit tu c'est que tu parles d'un moment d'un bref instant, or, mon mari préparait son suicide depuis des mois. Des mois où cela n'a été que mensonges et trahisons. Mon mari était suivi par un psychologue depuis plus d'un an. Mon mari nous a fait "croire" qu'il allait mieux.
Mon mari n'a jamais accepté la main ou les mains qu'on lui tendaient.

Ma petite fille (la fille de ma fille ainée) est née juste un mois avant le suicide de mon mari et à cause de lui , je ne pourrais jamais différencier la naissance de cette petite de sa mort. Il m'a même pris cela.

Non seulement son geste à remis en cause toute la vie que nous avons vécue ensemble, mais en plus il a hypothéqué tout mon avenir et celui de ma fille.

Alors, certes quelqu'un qui en envie de suicider peut se dire qu'il "ne sert plus à rien" mais ne doit il pas se demander et se poser des questions sur le mal qu'il va faire. C'est la moindre des choses.

Voilà, je vais clore là le sujet pour ma part, parce que jamais je ne pourrais n'y accepter ni comprendre le suicide et qu'en plus cela me met chaque fois dans tous mes états.

Que celui ou celle qui souhaite se suicider le fasse si c'est vraiment cela qu'il veut. Mais qu'il ne prenne pas pour excuse que ceux qui restent seront mieux comme cela.

Je ne sais rien dire que courage à toi ....et que ta route soit la plus douce possible malgré tout

Même si je comprends très bien ce qu'ont dit mypiano et corio je ne peux m’empêcher d'être dans le même état de non acceptation que plume pour le suicide de ma meilleure amie, elle aussi pendue et retrouvé par son fils !!!!!

Je comprends aussi ton point de vue merlette et je le respecte ...c'est lié au vécu de chacun je pense

Assurément il y a le point de vue de celui qui a vécu la chose et de celui qui l'a subit !!
Mais merci à toi et corio , je comprends mieux maintenant ce qui ce passe dans la tête de celui qui passe à l'acte ! Effectivement mon amie a souffert pendant des années et comme vous dites, sans doute s'est elle empêchée de passer à l'acte plusieurs fois à cause de ses enfants ...pour finalement craquer !
Souvent elle venait vider son sac chez moi et à chaque fois que j’essayais de trouver une solution avec elle, à chaque fois elle était coincée par une" astuce" de son mari !
Elle me disait toujours " il y a qu'une solution pour être tranquille..." et laissait sa phrase en suspension !!!
...Elle était dans les pattes d'un pervers narcissique !!!!

idem pervers narcissique.....destruction lente et progressive jusqu'à l'siolement et la mise à mort psychologique et cela sous des apparences bienveillantes

Exactement !!!
Mais tu peux compter sur moi pour donner la vrai version des faits auprès de ceux chez qui il a pleuré ne comprenant pas pourquoi elle n'avait rien dit !!!! ...j'aurais pu l'aider dit-il !!! 👿 👿
Vraiment un salopard !

Evidemment, comme vous le dites, il y a le vécu de chacun et.... la "manière" dont ça se passe... Je comprends , je comprends tellement bien et la colère et la culpabilité et l'incompréhension et.... et ....quand rien n'accompagne , n'explique l'acte posé.. Outre la peine, la douleur, s'ajoute alors un nombre incalculable de " si j'avais su" , de questions et des questions, qui freine ou empêche le chemin du deuil . Mon frère a envoyé un SMS à chacun pour dire qu'il nous aimait au milieu de la nuit pour être sûr , sans doute, qu'il ne serait lu qu'après et on a retrouvé , sur la table de chevet, bien en évidence, un petit carnet dans lequel il avait écrit à chaque membre de la famille en particulier, un mot personnalisé à chacun du plus petit au plus grand, pas du pathos , il a même ajouté de l'humour et il a terminé en nous disant merci à tous et qu'il partait serein ...Alors même si en écrivant ça l'émotion me noue encore la gorge, pas une fois nous nous sommes sentis coupable, ni en colère ni .....Alors je me dis qu'il y a sans doute des "manières" de choisir de partir , des manières qui sont aidantes pour ceux qui restent ...

Oui c'est exactement ça !
Désolée pour ton frère corio, c'est vraiment horrible mais comme tu dis son départ ne vous à pas culpabilisé, il a su vous rassurer ... quel acte d'amour ! Mais bon, ça a quand même du être très dur pour vous, ça reste un acte violent !!!