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Le lourd déficit d’un fonds de pension d’anciens élus européens payé par le contribuable? “Inacceptable”
Le Parlement européen chercherait à combler le déficit du fonds de pension complémentaire dont bénéficient encore certains anciens eurodéputés. Il s’élèverait aujourd’hui à plus de 350 millions d’euros. Pour la parlementaire néerlandaise Lara Wolters (Pvda), il n’est pas question que le contribuable paie l’addition.
Le régime de pension complémentaire avait été mis en place pour les députés européens en 1989 et n’a plus été proposé aux nouveaux élus à partir de juillet 2009. Il est en voie de suppression. Ce fonds est surtout mal en point et afficherait un déficit abyssal de 350 millions d’euros relatent le site d’information néerlandais Algemeen Dagblad et HLN.be.
Fonds obsolète et moribond
Selon ces sources, 751 anciens parlementaires bénéficieraient encore de ce fonds de pension. Des allocations qui peuvent atteindre jusqu’à 6.000 euros par mois, en fonction de la rémunération et de la durée du mandat. Un montant confortable qui vient s’ajouter aux mensualités du fonds de retraite “ordinaire”. Ce complément avait en effet été instauré pour combler les différences de revenus entre les différents membres de l’hémicycle européen. Les barèmes ont été harmonisés en 2009 mais les bénéficiaires du fonds de pension complémentaire ont pu conserver leurs acquis.
Le contribuable à la rescousse?
Pour le Bureau du Parlement européen, responsable, entre autres, du budget, ce déficit devrait être comblé par le contribuable. L’organe défend en effet le respect de la garantie promise aux élus à l’époque. “Inacceptable”, fustige Lara Wolters, élue du Parti travailliste néerlandais. Par ailleurs, selon le cabinet de consultance Westerbrink, cette promesse est “juridiquement et financièrement intenable”.
Trouver une autre solution
Lara Wolters estime que le citoyen n’a pas à éponger ce déficit. Elle suggère d’autres solutions. “Revoir les montants à la baisse ou prélever une taxe sur cette allocation. On pourrait aussi tout simplement admettre que c’est n’est plus gérable et clôturer ce fonds”, confie-t-elle. La député européenne a présenté ses conclusions aujourd’hui devant la commission du contrôle budgétaire. Elle doute toutefois sérieusement du succès de son initiative en raison d’une forte opposition au sein du Parlement.
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