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Le scanner venait à peine de démarrer,
que les pixels envahissaient déja le moniteur.
La plupart d'entres eux étaient tristement sombres,
tout comme ses pensées se disait t'il,
scanner et recadrer, images et pensées.
Il ne conserva qu'un zone de quatres centimètres carrés,
qu'il chargea dans son progiciel de manipulation d'image.
Et rapidement, appliqua les mots :"Are you" sur la zone scannée,
en surimpression conservatrice de l'image de fond,
police de caractères Arial, la première de la liste.
L'essentiel se disait t'il, était que ce soit lisible à un demi mètre,
mais pas à deux, surtout pas, la confidentialité, le secret,
et la réussite de cette nouvelle tentative de communication en dépendaient !
Il fallait "jouer" serré, astucieusement, mais surtout, de sang froid,
en étant parfaitement convaincu de l'absolue nécessité de sa démarche;
il lui fallait savoir, il devait obtenir discrètement cette liaison,
l'ouverture d'un canal de communication vers cette asiatique aux yeux ravageurs,
ces beaux yeux qui souvent semblaient lui crier:"viens, je ne puis, mais viens".
C'est vrai que pour lui, l'enfer c'était bien ici et maintenant,
et finalement, il adorait cela, mieux,
il le recherchait et souvent, tentait de le provoquer,
avec plus ou moins d'adresse, en composant tactique et analyse.
Pour peu, il aurait pu paraitre machiavélique,
mais c'était loin d'être le cas, il tentait juste de survivre...
Surtout, ne pas s'arrêter d'y croire, qu'un jour il allait la trouver,
cette personnalité, complémentaire ou pas, peu importe,
mais certainement complice, totalement complice,
mais aussi, très "éclairée", tout comme lui,
de cette honteuse lumière animale du désir,
avec laquelle il pourrait un jour transcender cette absurdité quotidienne.
Telle était l'origine de sa torture, d'une de ses tortures ...
Il termina ensuite, non sans mal, l'impression du résultat sur un papier à étiquettes.
Ceci fait, il découpa la zone convoitée, la sépara de sa partie parafinée,
et la colla sur ... une certaine carte de "fidélité!",
convertie donc, par ce tag, en son opposé démoniaque,
premère phase, premier signal, premier contact écris unidirectionnel.
La procédure mise au point, d'autres mots suivraient, et progressivement,
s'effectuerait la percolation du message au travers les différents obstacles qui les séparaient,
inexorablement, tant que leur vies se croiseraient quotidiennement...
il n'était pas pressé, cela pouvait durer tout le restant de sa vie,
du moment que la complicité survivait en grandissant.
Un bip continu en guise de silence, acouphènes lui avait on dit ... mais il n'en croyait pas un mot; il y avait certainement une autre raison à l'apparition de ce 'bruit du silence", c'était peut-être un signal de mise en garde de l'atteinte d'une zone de haute concentration mentale... possible, à vérifier se disait-il. Mais pour l'instant, c'était le cadet de ses soucis, car il y avait encore plus assourdissant que ce bruyant sifflement d'extrême silence: une inquiétante question tournait en boucle comme emportée par le jeu d'une chambre d'écho numérique :que s'était il donc passé, depuis près de cinq ans?
Il fallait urgemment qu'il le découvre.
L'exploration de la memoire de l'organisme hôte n'était pas chose facile, car de nombreuses plages étaient classées dans la liste des sections critiques, accessibles uniquement par un rigide mécanisme d'exclusion;soit sa conscience, analytique; existentialiste, soit la conscience de l'hôte, mécanique, automatique, vide de sens et sans intérêt réel puisque qu'elle n'avait que pour sordide finalité, l'acceptation de la mort comme suite logique finale à la vie. Non, il ne fallait pas laisser passer cette ultime chance que représentait ce retour à la conscience, à la totale et delicieuse perception masochiste du mal être profond de cette entité qui le supportait, par qui et en qui il vivait, épisodiquement, aux aléas de ses retour à la conscience, Vraie, brute, cruelle perception de cette absurdité du réel, de ce non-sens d'avoir le sentiment d'exister...quelle présomption que de penser que l'on a enfin compris puisque périodiquement, ce système de neuro conscience se reinitialise! RESET
Heureusement qu'il reste des traces numériques du passage, de l'existence passée de cet accident de conscience qui a fait ce qu'il était : une pensée consciente, épisodiquement vivante, périodiquement plongée dans un profond coma. Cette fois ci encore , il voulait y croire qu'il resterait conscient, jour après jour, il se promettait de garder en vie ce si fragile état, ce 'haut' niveau de conscience, cette capacité de se distancer de tout.
Une idée aguicheuse lui vint à la 'conscience' : et s'il se mettait à prendre intégralement 'possession' de l'organisme hôte, en s'appliquant par exemple, à reprogrammer le subconscient de l'entité...mister hyde et docteur jekyll. Contrôle ou fusion des deux modes de concience, ?, à expérimenter ...
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